Elle était au bord de la rupture

Le Sam 22 fév 2025

Elle était au bord de la rupture...

Souvent on tourne dans une boucle

Et même si l'on cherche à aller mieux, la tentation inconsciente d'être conforté dans ses propres mécanismes se joue de nous

C'est que nous partage ici une de mes accompagnées, C. [les prénoms sont donnés en initiales]

Un témoignage comme on le raconterait à l'un de ses proches.

En étant attentif à son propos, vous y verrez combien le choix est essentiel. C'est le choix qui crée l'ouverture

Une invitation pour vous à y trouver écho et sens et à entendre que c'est bien vous qui choisissez ce que vous faites de ce qui est Eclairé, qu'il est une part à laquelle personne ne peut se substituer.

Vous en êtes maître autant que responsable

"Il y a quelques années, j'ai vécu une situation de couple difficile.

Nous étions au bord de la rupture. Je travaillais comme un folle, jour et nuit avec un enfant ayant des besoins particuliers.

Mon mari était en crise professionnelle, sans la moindre passion, toujours en arrêt maladie, en déni total par rapport aux besoins de notre enfant, dans l'impuissance psycho-physique et sans aucune réaction face à mes demandes de coopérer à l'énorme effort que je fournissais et qui m'épuisait. Dix ans à "porter cet homme" qui refusait de grandir, à être le pilier de la famille.

J'avais entamé, de plus, un travail sur moi avec une thérapeute qui me renforçait dans mes retranchements envers S. ("oui, c'est scandaleux! Oui, c'est comme si tu nettoyais la maison et qu'il mettait ses pieds sales sur le canapé. Oui, il n'a pas de respect pour toi").

Rassurée dans ma posture de victime ainsi que de figure de référence, résiliente et fiable face à un homme ô combien toxique et inconscient, qui ne répondait pas à mes demandes, pleurs, menaces, je constatais quand même que cet accompagnement ne m'amenait nulle part.

Je décida, alors, de faire appel à une autre thérapeute, appelée à la rescousse pour avoir confirmation de la posture inacceptable de S., afin qu'elle puisse me montrer soutien et compréhension et mettre en valeur, à nouveau, ma résilience et valeur personnelle.

Face aux accusations que je déversais sans cesse sur S, elle me posa cette simple question : "C., de quoi avez-vous besoin?"

"J'ai besoin qu'il change, qu'il prenne sa place d'adulte, enfin !".

Et là, elle me répondit (et c'est le moment où tout a basculé) : "C, vous n'avez pas le droit ». Vous n'avez pas le droit d'avoir des besoins qui le concernent, ni d'essayer de le changer. Cela est un abus, interférence, projection pour éviter de regarder vos peurs et blessures. Je vous invite à aller regarder en vous même vos propres besoins. Vous pouvez avoir besoin de sécurité, de stabilité, de coopération. Eh bien, il s'agit de besoins internes et vous pouvez vous fournir vous même tout cela. L'attente et l'espoir de changer un autre ne sont qu'abus et leurre pour vous priver de votre puissance personnelle.".

J'étais choquée...

Comment cela, elle n'allait pas dans mon sens ? Elle ne voyait pas que ce n'était pas juste ce que je subissais ? Elle ne voyait pas que c'était S. qui avait des problèmes, et pas moi ? Elle n’allait pas m’aider à essayer de le changer ?

Bien entendu, je connaissais tous les tenants et aboutissants des problèmes de S ! Après tout, j'étais thérapeute ! Et compétente, en plus ! Ne m’amenait-on pas les cas les plus difficiles, les échecs thérapeutiques des autres ?

Comment cela, je n’avais pas le droit de sauver mon mari ?

Je ressentais une profonde tristesse, c'était une trahison, presque.

Comment pouvait-elle tout inverser et me mettre à la place de la fautive, alors que je faisais tant pour cette famille...

Quelle injustice ! Et quelle violence !

Eh bien, ces mots ont été pour moi la clé de tout. Ils m'ont fait mal, et ont été très durs à regarder en face.

Oui, je voulais que S. change, qu'il me donne des réponses, enfin, au lieu d'être mutique et me dire qu'il n'avait pas de solution. Je voulais provoquer une réaction, le sauver ! Simplement, cela me privait de ma Puissance personnelle et m'épuisait.

Un jour, j'ai choisi d'écouter les mots de cette thérapeute qui m'avait fait le cadeau immense et rare de ne pas aller dans mon sens. C'était la première fois de toute ma vie.

Thérapeute au regard aiguisé sur l’autre, j’avais des grandes capacités à trouver la faille chez autrui, pour la réparer, bien entendu, au lieu d’aller regarder mes propres blessures.

Personne ne m'avait jamais mise face à moi-même. J’ai compris que c’était mon occasion d’arrêter de souffrir. Et j'ai décidé de la saisir. De changer.

Prise dans une vie consacrée à sauver les patients, les hommes, les enfants, je m'étais perdue. Je ne savais même plus quels étaient mes besoins et comment répondre moi-même à ces derniers sans utiliser l'autre comme paravent.

C'était dur de regarder cela en face, c'était dur de changer.

Pourtant, je suis si heureuse du choix que j'ai effectué à ce moment pivot de ma vie ! Et je remercie tellement cette thérapeute, Nathalie Ebner, de m'avoir recadrée.

J'ai changé, arrêté de demander quoi que ce soit à S. et concentré mon attention sur moi-même, entamé un travail d'auto-accompagnement au quotidien.

N'ayant plus aucune demande envers S., une transformation silencieuse et absolument pas cherchée de ma part, a donné de l'espace pour qu'il puisse, à son tour, récupérer sa Puissance, découvrir sa passion professionnelle, sortir de sa dépression. Mais je ne le cherchais pas (plus !), j'avais fait le deuil de mes espoirs et projections sur l'extérieur."

Ce témoignage vient de m'être offert. Ce qui y est relaté date de quelques années maintenant.

C. et S. ont fêté leurs 10 ans de mariage cette semaine.

Qu'est-ce qui est spécifique dans ce qui est dit ?

Eh bien les 3 C : Choix - Changement concret - Constance

Il y a d'abord un choix et même des choix : choisir de regarder la boucle, choisir une autre thérapeute, choisir d'accueillir ce qui est retourné. Et ce, même si cela est confrontant.

Etre accompagné par moi peut l'être car ma fonction de Lampe-Torche va justement éclairer ce qui est occulté, planqué sous le tapis. Voir au-delà du connu, du confortable, des petits arrangements, du narratif complaisant du personnage, des inductions et répétitions de l'âme polarisée. CHOISIR donc

Puis s'ouvrir au changement concret. Et j'insiste sur "concret". Cela dépasse la simple compréhension. C'est la capacité de remettre en question ses mécanismes de fonctionnement. Et de les CHANGER pour de vrai.

Enfin, la constance qui est détermination sans pour autant être intransigeance vis-à-vis de soi-même ni même façon insidieuse de nourrir une quête. Comme on déroule et suit un fil rouge. Comme un rdv que l'on prend très régulièrement avec soi. CONSTANCE dans la durée

J'aurais pu rajouter un 4e C avec Courage

Le combo des 4 C : Choix - Changement concret - Courage - Constance

Alors si vous avez l'élan de faire ce choix et de cultiver ce "combo"... je me tiens à vos côtés

Des entretiens aux séances quantiques personnalisées et aux ateliers en Conscience approfondie, dans une pratique dénuée d'interférences et dont le coeur est votre Souveraineté