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En Route vers Soi

Extrait texte séquence défi-santé

  • Le Mar 22 fév 2022

Image 1947745 20200930 ob 624ab1 fb img 1578217224473Depuis toutes ces années que je vous accompagne, que je m'exprime publiquement, j'ai eu à coeur de privilégier transparence et congruence

Dans ce prolongement, je vous partage un extrait d'un texte intime que j'ai écrit y a un moment maintenant. Quand j'ai eu à traverser une séquence significative de défi-santé alors que terrassée par des douleurs et un épuisement extrêmes. Ecrit au coeur même de cette séquence. Ecartelée alors dans un conflit intérieur profond et conscient bien au-delà du seul personnage, ainsi que la perspective d'aspects santé possiblement irréversibles. Le chemin de Conscience n'exclut pas le retour de la domination temporaire du petit moi/ moi structurel, d'autant plus quand il se sent "menacé" par ce qui se joue ou s'en vient. C'est à partir de l'identification de (et non à ) nos failles que le chemin de Conscience se fait...

Séquence qui s'est révélée à la fois une plongée intense dans des abysses qu'un énième passage initiatique. Cela fait écho à ce que j'ai pu transmettre autour de la vulnérabilité, l'authenticité et la Puissance.

"Le corps est plus fort que la volonté, que le mental même de zèbre. Il est plus fort car il est le relais de l'Essence et parfois son cri ultime quand on fait la sourde oreille ou que l'on remet à plus tard.

Le mien m'a lâché. Pas d'un coup. Il avait déjà envoyé des signaux/..... Il avait manifesté douleurs et jusqu'à un effondrement temporaire. Répétion. Résurrection ?

Promesse de la leçon comprise, intégrée. Retour insidieux des habitudes du personnage ici ou là. Moindres certes mais tenaces et raffinées. Alors répétition

Le Verbe ne se fait-il pas chair ? Alors le corps joue de la partie

Mon corps m'a lâché. Je ne l'ai pas vu comme défaillant. Plutôt comme un ami trop souvent ignoré car éminemment fidèle en tout temps et qui vient là porter un message. Quel message ? Voilà que s'ouvre une quête de sens ? Une frénésie à tenter de percer le mystère, à décoder les signes envoyés.

"Que veux-tu me dire ?! Allez, dis-le ! Qu'on trouve un remède, une solution, une issue !"

Et puis mettre ses capacités subtiles au service de ce vouloir saisir, comprendre et donc contrôler. Et ne rien percevoir, entendre ou si peu. Impuissance. Lâchée. Abandonnée dans un silence assourdissant.

Trouver, chercher celle ou celui qui sera le substitut de ces capacités qui se taisent. Celle ou celui qui saura dire ce que mon corps veut dire.

Se croire vulnérable par ces demandes d'aide renouvelées masquant en réalité le vouloir, vouloir comprendre, contrôler pour changer la donne.

Oui, il est légitime de désirer cesser de souffrir. Peut-on faire cesser la violence de la souffrance par la violence d'un non-accueil ?

Et puis voir cette violence, l'écueil enclenché par les soubresauts d'un personnage toujours plus fin et bien encore aux commandes. Faut-il alors s'étonner que la Présence se taise ? Faut-il alors s'étonner de toujours plus de manifestations douloureuses dans le corps ?

Reddition - Abandon ou résignation ?

Et voilà les visions du monde de celles et ceux consultés venant s'abattre sur mes propres avis, compléter le fardeau de mes pistes en tout genre. Projections donnant le tournis. Toutes bien sûr à partir du mieux de chacun. Ou pas. Et ne les ai-je pas appelé que toutes ces projections, ces analyses puisque je voulais savoir ? Savoir ce qu'il m'arrive...

N'ai-je pas assez répété "on ne sait pas ce que l'on ne sait pas" ? N'est-il pas inscrit au fronton de mon site "Vous êtes la réponse que vous cherchez" ?

Chaque projection extérieure, chaque avis déposé sont autant de leçons d'humilité que des instants d'humiliation. Parfois humilité et humiliation se tiennent la main.

Si je suis la réponse que je cherche, pourquoi je ne la vois pas, ne l'entends pas ?

Et si je la connaissais déjà en vérité ? Elle est au coeur de ces lignes écrites telles des pièces de puzzle accumulées sur le chemin de Conscience. Puzzle parfaitement incomplet. Dont j'attends qu'il soit complet pour le révéler. Orgueil de perfection. Stratégie évidente pour masquer la peur. Les peurs. Peur de me tromper. Peur d'être incomprise. Peur de./............ (liste non exhaustive  ;)   )

Vouloir finalement contrôler l'incontrôlable. Se raidir alors dans un conflit intérieur /.........

Créer sa propre souffrance ? Et dans la souffrance ensevelissante, s'entendre dire que "foutaise que cela, que chimère illusoire, que délire mystique". Et donc se sentir dans des voies sans issue.

Dénier la quête de sens. Car de sens y a t-il vraiment ? Le sens n'est-il pas l'alibi pour tenter de supporter l'insupportable ? Quand la souffrance prend toute la place, y a t-il encore besoin du sens ? Et le sens a t-il un sens ?

Tout sauf le vide du non-savoir. Remplir d'infos ce vide plutôt que d'y faire face. Et s'arrêter. Accepter de s'y déposer. Car ce vide n'est-il pas justement le Grand Mystère ? Accepter de se déposer là, dans la Paix, la Justesse, l'Intelligence du Grand Mystère..."

En cas de partage, merci de citer la source et de ne pas couper le texte

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