La communication est partout...
- Le Ven 28 fév 2014
Il est clair qu'on ne peut pas ne pas communiquer. D'ailleurs, même le silence est une forme de communication. Communiquer, OK mais comment le fait -on ?
J'ai eu à vivre, ces dernières semaines, la situation douloureuse de l'hospitalisation brutale d'un proche. On se retrouve dans ces moments - là dans une forme de vulnérabilité. Et donc avec un besoin d'être rassuré. Ou tout du moins d'avoir des informations. Si les équipes médicales font un travail formidable, auquel je rends grâce tant j'y porte de l'admiration, je sais aussi que communiquer ne fait pas toujours partie de leurs boîtes à outils. D'abord, parce que y a un temps pour l'urgence et un temps pour le débrief. Aussi parce que si certains ont cette inclinaison, cette facilité à communiquer, d'autres en sont dépourvus et que cela ne peut être compensé par un apprentissage qui ne fait, la plupart du temps, pas partie du cursus.
Alors, nous voilà, les uns et les autres, bien démunis : le patient et ses proches dans l'attente, l'angoisse aussi, la frustration pouvant parfois tourner en tension ET certains intervenants médicaux qui n'ont pas toujours la conscience de dire - même que pour le moment ils ne savent pas, qu'il faut attendre - ou qui n'ont pas, ne trouvent pas les mots. Ou pire se protègent en érigeant un détachement relatant du factuel froid et distancié, passant ainsi à côté des trésors et des bienfaits de l'empathie. Empathie pour eux - mêmes, d'abord et empathie pour autrui.
Alors, je me dis que la communication authentique et bienveillante a de beaux jours devant elle. Alors, que cette infime goutte d'eau que j'essaie d'apporter, au travers de mon métier, a du sens.